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Paris 2024 : le coup de baguette magique des organisateurs des Jeux pour embarquer les Français

A chaque 31 décembre, les mêmes promesses : « Oui, l’année passée a été éprouvante, mais, rassurez-vous, celle qui s’ouvre s’annonce pleine d’espoirs ». Ces éléments de langage, répétés invariablement par les présidents de la République lors de leurs vœux à la nation, on les a aussi retrouvés dans ceux formulés par Tony Estanguet et Amélie Oudéa-Castéra. Dans une offensive de communication parfaitement orchestrée, le président du Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 (Cojop) et la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques se sont démultipliés dans les médias.
Entretien à la « une » de La Tribune Dimanche, le 31 décembre, deux pages dans L’Equipe du 2 janvier pour le triple champion olympique de canoë ; interviews accordées les mêmes jours au Journal du dimanche et au Parisien, passage sur les plateaux de BFM-TV et de France 2 en début de semaine pour l’ancienne joueuse de tennis professionnelle… Le message distillé était on ne peut plus clair : il s’agissait de donner un coup de baguette magique et de faire disparaître toutes les polémiques liées aux Jeux – prix des transports, inquiétudes sécuritaires autour de la cérémonie d’ouverture, tour des juges de l’épreuve de surf à Tahiti, etc. Désormais, il convient de positiver.
Le mot d’ordre est venu de l’Elysée. Dans son allocution de la Saint-Sylvestre, Emmanuel Macron a promis que 2024 sera une année de « fiertés », un « millésime français ». Le chef de l’Etat aimerait enfin surfer sur des succès sportifs tricolores pour redorer son image, lui qui ronge son frein depuis les frustrations de la Coupe du monde de football au Qatar, fin 2022, et du Mondial de rugby à domicile il y a près de trois mois.
Message reçu cinq sur cinq par le patron du Cojop et la ministre. « Ces JO feront un carton », « la magie va opérer pendant les Jeux », a assuré M. Estanguet. « La France a besoin de victoires », « j’aimerais qu’on se dise qu’on l’a fait et que c’était grand », a rêvé publiquement « AOC », qui, par ailleurs, a allumé l’Arc de triomphe le 1er janvier aux couleurs de la Grande Cause nationale 2024 dédiée au sport.
Le temps de la concorde aurait donc sonné en France. Dans un peu moins de sept mois, le pays rayonnera dans le monde, a rappelé le chef de l’Etat lors de ses vœux. De New York à Tokyo, tous les yeux seront braqués sur les rives de la Seine le 26 juillet pour une cérémonie d’ouverture que l’organisateur promet spectaculaire et historique.
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